Digressions et vagabondages échiquéens - Contributions des lecteurs

Caïssa, Ramanujanus, et les pensées de Dieu.

On peut jouer aux échecs, simplement, pour se distraire, se laisser charmer par ses mystères...

...On peut, comme me le disait un jour le GM Vlastimil Hort, qu'on avait invité au 1er Open International de Martigny, rechercher la vérité ultime du jeu, qui mène à la victoire (des Blancs ? Des Noirs?), ou à la nulle .

...On peut aussi naviguer (surfer) entre les deux extrêmes, digresser même, même en allant dans tous les sens, voire les sens interdits, et se dire (très romantiquement, un peu scientifiquement, comme les frères Bogdanov s'y amusaient),...se dire que le noble jeu ressemble, par son infinie (?) complexité, à la complexité de l'Univers. C'est un peu gonflé, mais partant de là...

...On peut se mettre à jouer différemment, à penser différemment, à concevoir finalement ou par exemple, à la Ramanujan, que ce jeu n'a rien de matériel, qu'il est pure énergie mathématiquement définissable, comme l'était peut-être (probablement?) l'Univers d'avant le Big-Bang, d'avant le temps (?), concentré de constantes mathématiques, elles-mêmes riches de tous les possibles, y compris ce miracle (?) qui fait qu'il y a des clubs d'échecs plutôt que des boules de chaleur, et qu'il y a quelque chose plutôt que rien. Bon, « miracle », peut-être pas, peut-être oui, peut-être juste la volonté (?) de certaine déesse Caïssa, copine de Dieu le prénommé et présumé Grand Organisateur de Tout.

Quoi qu'il en soit, dès l'instant où l'on aura perçu cette alternative vertigineuse, aléa imputable au Dieu (ou non-Dieu?) Hasard, ou volonté délibérée de son antagoniste Caïssa, le jeu d'échecs en devient divinement intéressant.

Autrement captivant, non?

totola - 21 février 2024